Robert Nicolaï

Intervention de Robert Nicolaï (Professeur émérite, IUF et Université de Nice)

« Dynamique sémiotique… et ‘anthropologie langagière’ : une perspective. (contrepoint ‘phénoménologique’) »
Argumentaire

En prenant pour support cinq thèmes propres à la dynamique sémiotique : soit le sujet expérientiel et la naturalité, le clivagel’historicité et sa rétention, le NOUS et enfin la perspective de l’anneau de Moebius et de la dérive hélicoïdale qui suture le clivage et tend à nous renvoyer à nous-mêmes dans un unique plan dont nous ne sortons pas, il s’agira de s’interroger sur les potentialités de rencontre envisageables avec d’autres traditions de recherche issues de l’ordre philosophique, tout particulièrement phénoménologique (cf. Merleau-Ponty) ; et donc de mettre en regard, sinon en résonance, cette dynamique sémiotique avec d’autres conceptualisations qui ne s’y identifient pas et ne la recouvrent pas, mais qui sans doute, la croisent. Dès lors, la confrontation de certains points de conceptualisation et de certains objectifs affichés ne peut qu’être enrichissante. 

Infos pratiques : Jeudi 21 mars, salle 6

Yves-Marie Visetti

Intervention d’Yves-Marie Visetti (LIAS)

« Motifs et motivations : encore un effort… »
Argumentaire

Dans notre Théorie des formes sémantiques (2001), nous avions introduit une certaine notion, spécifiquement linguistique, de motif, présentée comme « phase du sens » dans le cadre d’une théorie du champ sémantique.

On présentera ici quelques éléments venant à l’appui d’une possible extension et approfondissement de la notion, entendue cette fois comme une structure tout à fait générale de la perception et de l’agir sémiotiques, pièce d’une esthétique modale et d’une proto-éthique transversale à divers champs. S’exprimant dans le retour de gestes et de formes plastiques, sonores, langagières, le motif, à la fois singulier et répétable, croise en lui les dimensions de la force et de la valeur, celles aussi de la reprise/relance et de la typicité/variabilité (sous l’horizon d’une possible systématicité). Présente de façon éparse seulement dans la phénoménologie merleau-pontienne, cette notion demande à être mieux élaborée, et si possible théorisée sur un mode dynamiciste, à la mesure des répétitions et des ruptures inhérentes aux procès de valorisation, de transmission, de formation et d’enrôlement réciproques des « signes » (i.e. des jeux sémiotiques) et des « sujets ».

Infos pratiques :(Jeudi 3 mai 2018, Salle 651, 54, bd Raspail, 75006 Paris