Y.M. Visetti – Anticipations linguistiques et phases du sens

Y.M. Visetti

Institut Marcel Mauss- LIAS/EHESS -CNRS-UMR 8178 (Paris)

paru dans R. Sock et B. Vaxelaire, éds., L’anticipation à l’horizon du présent, 2004, p. 33-52, Mardaga.

 

Télécharger le PDF

 

Comme annoncé par son titre, la note qui suit s’attache à présenter une  notion d’anticipation linguistique, qui soit solidaire d’une diversité de phases simultanément déployées au sein de dynamiques de constitution du sens. Un concept-clé, dans cette perspective, est celui de forme sémantique, dont on entend seulement indiquer ici quelques motivations et caractéristiques.
L’influence déterminante au plan philosophique est celle de la phénoménologie, parcourue le long d’un axe allant de Husserl à Merleau-Ponty en passant par Gurwitsch. Mais ses « versions » scientifiques – celles, notamment, de l’école gestaltiste de Berlin et des écoles de la microgenèse – ne sont pas moins importantes. On doit prendre garde, toutefois, que le cadre théorique résumé ici, s’il ne se comprend pas hors d’une prise en compte de ces sources essentielles, se conçoit plutôt comme une reprise libre, une forme de transposition, d’ailleurs critique ou novatrice sur plus d’un point. C’est en réalité une combinaison singulière des traditions phénoménologiques et herméneutiques qu’il faudrait envisager : mais on devra se contenter ici de brèves allusions.

 

F. Bailly & G. Longo Incomplétude et incertitude en Mathématiques et en Physique

Francis Bailly
Physique, CNRS, Meudon

Giuseppe Longo
Labo. d’Informatique, CNRS – ENS et CREA, Paris


Incomplétude et incertitude en Mathématiques et en Physique

Ce texte naît d’une réflexion commune sur des sujets mathématiques et physiques qui, bien que relativement techniques, présentent des enjeux philosophiques importants. En fait, le problème épistémologique de la complétude des théories formelles et des théories physiques, ainsi que le «principe d’incertitude» en Mécanique quantique sont au cœur de toute philosophie des sciences. Or non seulement celle-ci a fait l’objet d’un intérêt majeur de la part des deux auteurs auxquels est dédié cet article, mais, plus encore, leurs travaux nous permettent d’étayer le point de vue que nous allons mettre à l’avant par la suite. Construire l’objectivité scientifique nous semble en effet être la visée essentielle de la réflexion épistémologique de Preti comme de Châtelet ! : l’un et l’autre visant une construction qui se nourrit de l’histoire humaine et qui, par cela même, engendre une connaissance efficace et valide.